Réécrire ses notes, lire son manuel à haute voix, se faire des schémas : à chacun ses trucs de mémorisation. Imaginez maintenant qu’une solution miracle puisse vous permettre de mémoriser formules et concepts en un rien de temps !
Faux espoirs. En effet, vous pouvez continuer de rêver, mais vos nuits blanches d’étude ne seront pas remplacées par une simple pilule ou une salade de chou kale (du moins pour le moment).
« Les aliments et les sodokus, malgré certaines croyances populaires, n’ont pas d’effets magiques sur la mémoire », maintient le chercheur en neuroscience et professeur à l’Université de Montréal, Grégory West. « On ne peut pas simplifier de cette façon les processus amnésiques. Il existe plusieurs types de mémoire, qui s’entrainent tous de façon différente. »
Grégory West fait des recherches sur l’effet des jeux vidéo sur la mémoire. Ses conclusions sont encore mitigées. Par contre, M. West et son équipe ont pu observer que le type de jeu vidéo, qu’il soit d’action avec des « tirs » ou plutôt de type aventurier comme Mario 64, influence la nature de l’impact sur le cerveau. « Nous avons constaté que les jeux de tirs et de guerre ont un impact positif sur la mémoire à court terme. Ils augmentent l’attention visuelle du joueur », relate-t-il.
La mémoire à court terme permet de retenir des informations pour quelques secondes. Pas le type de mémoire dont j’ai besoin pour étudier direz-vous. Or, nos processus de mémorisation ne sont pas si simples : « Pour étudier, ce sont tous les systèmes de mémoire qui sont sollicités. La mémoire à court terme est très importante, puisque c’est elle qui permet à l’information d’« entrer » dans notre cerveau », souligne M. West. « La mémoire spatiale quant à elle, permet de comprendre les données dans un texte, de faire des liens avec des connaissances déjà acquises », poursuit-il.
Malgré ces conclusions encore hésitantes sur les jeux vidéo, les facteurs qui influencent notre capacité à mémoriser sont bien connus. Le niveau de vigilance et d’éveil, ainsi que l’intérêt et la motivation ont un très grand impact sur nos aptitudes mnésiques (je ne vous apprends rien, lorsque l’on est fatigué et peu stimulé par la matière, on choisit souvent Netflix).
Or, un bon truc pour mémoriser avec succès est de s’imprégner du contexte dans lequel on le fait. On sollicite de cette façon notre mémoire épisodique. Notre cerveau enregistre les odeurs, niveaux de luminosité et températures des situations vécues. Ainsi pour venir à bout d’un trou de mémoire, les spécialistes conseillent de penser au contexte dans lequel on a assimilé l’information recherchée.
Faire des liens avec des éléments déjà connus est également payant pour rentabiliser son temps d’étude. La mémoire est associative : vous aurez ainsi beaucoup plus de facilité à vous souvenir d’une formule mathématique si celle-ci vous rappelle une situation comique ou votre chien.
« Le cerveau agit comme un muscle : pour qu’il fonctionne bien, il faut l’utiliser », rappelle Grégory West. Par contre, tout comme un muscle, il faut savoir le laisser récupérer. En cette fin de session, n’hésitez pas à prendre des pauses : rien de mieux qu’une partie de Mario 64 bien méritée !
Par : Anne Gabrielle Ducharme
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