En as-tu vraiment besoin?

Au début de l’été, Pierre-Yves McSween est venu au restaurant McDonald’s où je travaille. Il faut dire qu’avec son chandail « En as-tu vraiment besoin ? », il était difficile de ne pas le reconnaître. Quand je l’ai vu, j’étais aussi excitée que Ned Flanders apercevant le vicaire.

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En allant lui porter son trio BigMac, je n’ai pas hésité à lui demander un autographe. Il m’a laissé ce message ; « Le McDo mène loin ». Il en sait quelque chose, il y a déjà travaillé dans son adolescence.

Mais qui est Pierre-Yves McSween ? Comptable professionnel agréé ayant étudié à HEC Montréal, où il a été chargé de cours pendant plusieurs années, il est aussi professeur en administration au Cégep régional de Lanaudière à l’Assomption. Il est surtout un excellent vulgarisateur des questions financières et économiques. On peut l’entendre sur les ondes du 98,5 FM, où il est chroniqueur affaires et économie, le lire au Voir.ca et dans le journal La Presse et le regarder à l’émission Infoman, pour laquelle il participe ponctuellement.

 

Déjà extrêmement polyvalent, on peut maintenant rajouter à son arc la corde d’auteur, puisque son premier livre «En as-tu vraiment besoin» (on reste dans le concept) est paru le 7 septembre dernier.

 

Ce livre est bien plus qu’un simple livre sur les finances personnelles, il s’agit d’une véritable réflexion sur nos motivations à dépenser notre argent si dûrement gagné et insiste sur la nécessité de se construire un marge de manœuvre financière.  À priori, l’ouvrage pourrait s’avérer agaçant et moralisateur, mais il est très bien écrit, plein d’humour, direct et facile à comprendre de par ses nombreuses mises en situation, la plupart tirées de la vie de son auteur. Par exemple, il introduit le chapitre sur les « ! %#*?& de cartes de points » en racontant l’anecdote de sa plus inutile chicane de couple à ce sujet.

 

« En as-tu vraiment besoin ? » est ainsi divisé en une quarantaine de courts chapitres abordant des sujets aussi variés que les cartes de crédit, la négociation, le mariage, l’épargne, les enfants, etc.  Le livre s’adresse aux gens de tous âges, mais je trouve qu’il est particulièrement intéressant pour les jeunes adultes qui n’ont, la majorité du temps, aucune éducation financière.

 

J’ai particulièrement été touchée par les chapitres sur les marques, la stratégie de consommation et, surtout, par celui intitulé « Écouter les autres, en as-tu vraiment besoin ? ». En effet, en ce qui me concerne, j’avoue ressentir beaucoup de pression quant à mon apparence et à mes vêtements. Lorsque Pierre-Yves écrit : « Se forger une carapace pour faire face au regard des autres n’est pas une tâche facile. La perception des autres influe sur notre valeur sociale, notre valeur “marchande” en tant qu’individu. Dis-moi ce que tu portes, je te dirai dans quelle ligue tu joues », est quelque chose que j’ai trop souvent vécu et je crois ne pas être la seule.

 

Le message global du livre peut se résumer en cette courte citation de l’auteur : « On n’est pas libre si on passe notre vie à payer ». Loin de préconiser la simplicité volontaire ou la privation, il propose plutôt de mettre un frein à notre surconsommation, de se payer soi-même avant d’acheter mille et un objets qui finiront par prendre la poussière.  Ce livre est définitivement ma nouvelle bible et je vous en recommande fortement la lecture inspirante.

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Mon livre où j’ai collé l’autographe de l’auteur, Pierre-Yves McSween!

Noémie Bellefleur

Étudiante du HEC

Noémie Bellefleur, étudiante du HEC