Pourquoi aller en classe si tu vas sur Facebook?

À la session d’hiver 2015, j’ai suivi le cours d’introduction à la finance que tout étudiant de HEC Montréal est obligé de suivre.  Le genre de cours où tu te présentes même quand tu es malade car si tu en rates un, ça peut gâcher ta session.  Ou même cligner des yeux peut être fatal.

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Il y avait donc un gars, toujours assis à côté de moi, qui passait son temps, en pleine classe, à jouer à des jeux en ligne.

Ouais.

écoute en classe

J’étais partagée entre deux sentiments.  Le premier prenait forme en une envie irrépressible de le frapper en plein visage dans le but de le réveiller de son inconscience.  Le deuxième était une certaine jalousie à l’hypothèse qu’il pouvait se permettre d’étudier par osmose, c’est-à-dire, d’absorber la matière par sa simple présence.  Heureusement pour son faciès, ma limite d’exaspération a tendue vers la deuxième option.

Je vais vous épargner mes pensées peu charitables à son sujet.  Évidemment, il faisait partie des cas extrêmes et des exceptions, j’ose du moins l’espérer, que l’on peut rencontrer à l’université.  Néanmoins, à partir de ce moment-là, je me suis mise à réfléchir davantage sur l’utilisation de l’ordinateur en classe.  Sans exagérer, je dirais que dans toutes mes classes, 80% des étudiants sont sur internet, et plus particulièrement sur les réseaux sociaux, pour toute la durée du cours.  J’avoue aussi que j’ai fait la même chose à plusieurs reprises et je n’en suis pas très fière.

Parce que la réalité est simple et évidente ; en écoutant attentivement le professeur donner son cours, on réduit de beaucoup le temps passé à réviser la matière avant l’examen.  Avec un ordinateur connecté à internet, il est beaucoup trop facile de décrocher.  Cela a aussi une influence négative sur les autres élèves qui aimeraient suivre le cours, mais qui sont déconcentrés par cette source de distraction provenant de leurs pairs.  Il semblerait même que la prise de notes avec le bon vieux papier et crayon facilite davantage l’apprentissage et la mémorisation.  Pensons également à nos professeurs : la plus grande marque de respect que nous pouvons leur donner, c’est de les écouter se démener à donner trois heures intensives de cours.

Cette année, je me mets au défi de ne plus procrastiner sur internet en plein salle de classe.  J’invite tout le monde à faire de même.  Après tout, qu’est-ce qui pourrait arriver à part améliorer nos notes?

Noémie Bellefleur

Étudiante du HEC

Noémie Bellefleur, étudiante du HEC