Avez-vous la phobie des mathématiques?

Sans prétention aucune, je dirais que j’ai toujours eu une certaine facilité en mathématiques.  Du primaire au secondaire, j’étais toujours parmi les meilleurs de la classe dans cette matière.  Mon égo en a donc pris un sacré coup au CÉGEP en cours de calcul intégral.  Dites-vous bien que ce n’est pas un hasard si « intégral » rime avec « infernal »; ce cours est une création du démon.

 

J’ai alors expérimenté pour la première fois de ma vie un blocage en mathématiques.  En apparence, je faisais tout pour bien réussir le cours; j’ai suivi des cours avec un tuteur privé, j’étais présente à toutes les classes et prenait scrupuleusement tout ce que le professeur notait au tableau.  Cependant, lors de l’étude et des exercices pratiques, j’avais l’air de ce pauvre Frodon.

phobie des mathématiques

 

J’étais ainsi prise dans l’engrenage d’un cercle vicieux; lorsque venait le temps d’étudier, je me sentais nulle de ne rien comprendre, alors je me défilais et je procrastinais.  Bien sûr, en ne faisant aucun exercice, je ne m’améliorais pas davantage et je me sentais encore plus nulle.

 

Il s’agit en réalité d’un comportement tout à fait typique du blocage en mathématique qui se nomme « stratégie d’évitement ».    Il s’avère que pour un phobique des maths, ce n’est pas l’exercice en soi qui active le blocage, mais plutôt son anticipation, d’où cette stratégie.

 

Comme le dirait mon ami Bob, avant même de commencer une période d’études ou d’exercices, il faut pratiquer « la dureté du mental », c’est-à-dire, son contrôle émotionnel.  Recadrer ses émotions et les rationaliser est une étape cruciale dans ce processus.  Par exemple, se rassurer à voix haute en se disant : « Je suis capable, ma réaction est exagérée, je peux commencer par un exercice facile et le développer par la suite » est un bon exemple de cette méthode.  Faire de la visualisation positive, comme les grands athlètes avant une compétition, aide également beaucoup.

 

Les mathématiques ne sont pas une matière facile pour bien des gens, mais en apprivoisant ses peurs et en faisant preuve de patience, flexibilité et persévérance, il est à la portée de tous de passer son cours de calcul intégral 😉 .

 

Sources : Magazine Tangente #159, Juillet-Août 2014, p. 24 à 26

Magazine Cerveau et psycho #68, Mars-Avril 2015, p. 68 à 73

 

Noémie Bellefleur

Étudiante du HEC

Noémie Bellefleur, étudiante du HEC